Pénétrez dans un cabinet d’avocats est assez impressionnant ! Ambiance feutrée, piles de dossiers, conversations discrètes … Et pourtant, tout citoyen est confronté à cette obligation, au moins une fois dans sa vie. Avant d’opter pour tel ou tel avocat, il paraît opportun de savoir comment sont constituées et comment fonctionnent ces entités particulières.

La structure

Généralement, un avocat n’est pas rattaché à une société, sauf cas particuliers. En effet, certains peuvent être salariés d’un seul et même client. Il exerce alors au même titre que les autres employés et dépend du même régime. Mais, dans la majorité des cas, c’est une profession libérale.

Un seul avocat peut constituer le cabinet d’avocat. Il est alors à son compte et se fait souvent aider par une secrétaire et parfois par un stagiaire ou un collaborateur. Celui-ci aura alors signé un contrat de collaboration. Ce document consiste en une convention entre un professionnel aguerri et un autre, plus jeune dans le métier. Aucun lien de subordination n’existe, mais l’expérience du premier peut épauler l’avocat le moins expérimenté. Il profite d’une partie des locaux, ce qui lui permet d’exercer et souvent de débuter dans le métier.

La structure la plus courante reste le cabinet d’avocats.

Dans ce cas, une même structure juridique est créée, sous différentes formes. Les avocats peuvent en effet choisir entre l’AARPI (association d’avocats à responsabilité professionnelle individuelle), la SCP (société civile professionnelle), la SEL (société d’exercice libéral) ou une forme commerciale, autorisée par la loi Macron du 6 août 2015.

Toutes ces formules ont leurs propres caractéristiques. Les deux premières ne requièrent aucun minimum de capital à la création. Par contre, la SCP permet à ses membres d’exercer sous la forme de sociétés de capitaux.

La hiérarchie dans les cabinets d’avocats

Dès lors que la structure est imposante, plusieurs corps de métiers se partagent les locaux. Se côtoient alors un ou plusieurs avocats associés, un ou des avocats collaborateurs et d’autres professionnels, tels que secrétaires spécialisés dans le domaine juridique, un comptable, des stagiaires … Dans les plus gros cabinets, on retrouve aussi une personne chargée de tenir à jour les documents se rapportant aux différentes lois, jurisprudences … et un professionnel chargé de gérer les ressources humaines, au sein du cabinet.

Les avocats associés sont les fondateurs du cabinet. Quant aux collaborateurs, ils n’ont pas le statut d’associés, mais opèrent pour le compte du cabinet. Leur statut est particulier puisqu’ils peuvent traiter des dossiers appartenant aux associés. Cependant, ils ont aussi le droit de constituer leur propre clientèle. Mais, de fait, ils « profitent » des infrastructures et des compétences du personnel embauché dans le cabinet d’avocats.

Les avocats associés s’adjoignent quelquefois les services d’un stagiaire. Celui-ci peut avoir un niveau différent. Certains ont déjà validé leur entrée dans un Centre Régional de Formation Professionnelle d’Avocats (CRFPA) et sont dans l’obligation d’effectuer un stage pour accéder à la profession, d’autres sont titulaire d’une licence ou d’un master dans le domaine juridique. Quel que soit le niveau, les deux sont sous l’autorité d’un avocat associé, qui l’aide à acquérir les connaissances nécessaires à la profession.

Les spécialités

Les cabinets d’avocats renferment souvent des professionnels spécialisés dans un ou plusieurs domaines spécifiques. Cependant, certains choisissent de rester généralistes. Ils sont ainsi capables de traiter n’importe quelle affaire, dans n’importe quel domaine. Mais, au cours de leur carrière, certains domaines deviennent, souvent par affinité, leur matière de prédilection. Sans être titulaire d’un certificat de spécialisation, ils possèdent alors des connaissances pointues dans une matière particulière. Par ailleurs, l’avocat saura diriger son client vers un autre confrère, si, lors d’une affaire, il sent que ses compétences sont limitées. Certains avocats comme jboulevard-avocat.fr n'hésitent pas si le domaine n'est pas maîtrisé.

L’accès aux spécialisations se fait par l’intermédiaire d’un examen en situation. Il est souvent prisé des avocats car ils leur octroient le droit de se servir de cette mention sur tous ses supports de publicité. Par contre, ils sont dans l’obligation de suivre une formation de remise à niveau annuelle égale à au moins 10 heures. Il existe 15 mentions de spécialisation, chacun a le droit d’en posséder deux voire trois.

Quelle que soit la structure dans laquelle il évolue, sa spécialisation ou non, l’avocat a, par rapport à son client, une obligation déontologique de compétences, qui doit être impérativement respectée.