Dès lors qu’une procédure judiciaire voit le jour, suite à un différend entre deux ou plusieurs parties, l’intervention de l’avocat est généralement nécessaire. Celui-ci est alors chargé de prendre connaissance du dossier et de défendre ensuite son client tout au long de la procédure.

Quel que soit le dossier défendu, il doit répondre de son serment en matière de secret professionnel, de dignité, d’indépendance, d’humanité et de loyauté. Par ailleurs, il ne peut pas s’engager dans un acte qu’il estime être frauduleux.

Certains avocats choisissent de rester généralistes et de pratiquer ainsi indifféremment dans tous les domaines du droit. Cependant, même s’ils ne sont pas spécialisés dans tel ou tel domaine, ils ont souvent une matière de prédilection. Mais, leurs connaissances sont moins pointues et, dans le cas où un dossier s’avèrerait être hors de ses compétences, il n’hésiterait pas à vous orienter vers un confrère ou à demander des conseils et des renseignements. Et si vous recherchez un avocat, nous vous conseillons le site de ce dernier.

Les avocats spécialisés

D’autres professionnels optent pour une ou plusieurs spécialisations, pour plusieurs raisons. Son image en sera grandie ainsi que sa crédibilité, vis-à-vis de la clientèle. D’autre part, le nombre d’avocats est exponentiel et se démarquer dans un domaine particulier devient presque nécessaire, en termes de valeur ajoutée. Bien sûr, une mention de spécialisation peut aussi expliquer des honoraires plus élevés. D’autre part, cette mention peut être apposée sur tous les supports publicitaires papiers ou internet. La consultation de l’annuaire national de la profession, tenu par le Conseil national des barreaux, indique pour chaque avocat, la ou les mentions de spécialisations.

L’obtention des mentions de spécialisation a été revue en 2012, pour les rendre plus accessibles. Les candidatures restent cependant soumises à certaines conditions, comme l’obligation d’une expérience professionnelle d’au moins quatre ans. Un dossier contenant les pièces relatives à l’identité, à l’acquittement des cotisations ordinales et de celles du Conseil national des barreaux, au suivi des formations continues obligatoires … est réclamé. Celui-ci doit aussi contenir un document qui reprend les activités spécifiques au domaine de spécialisation requis, ainsi que les droits d’inscription.

Le candidat est ensuite convoqué à un entretien de validation de ses compétences, après examen du dossier de candidature. Une mise en situation professionnelle est alors établie lors d’un entretien public d’une durée d’une heure. Diverses questions sont posées à l’avocat candidat pour vérifier ses compétences dans le domaine convoité, ainsi qu’en matière de déontologie. A l’issue de cet examen, le centre régional de formation professionnelle (CRFPA), en charge de l’organisation de l’entretien et de la désignation des membres du jury, donne ses conclusions au barreau qui remet la décision de validation ou non au demandeur.

Cette mention de spécialisation oblige l’avocat concerné à suivre des formations continues, dédiées à son domaine de prédilection, égales à la moitié du nombre d’heures de formation dévolue au cours d’une année civile, soit 20 heures. Par ailleurs, si le professionnel est titulaire de deux certificats, 10 heures minimum de formation doivent être effectuées.

Si le bâtonnier constate le non-respect de cette règle, la mention de spécialisation peut être déclarée inutilisable et son usage peut en être interdit, sur décision du Conseil de l’Ordre.

Les mentions de spécialisation

Elles sont au nombre de 28 et figurent sur une liste, publiée par le garde des Sceaux. Chaque avocat peut prétendre à deux spécialisations.

Les mentions peuvent elles-mêmes être complétées par une qualification spécifique. Celle-ci viendra développer un champ juridique d’intervention particulier à l’intérieur d’une spécialisation. Cependant, l’obtention de cette qualification dépend de trois critères incontournables. Elle doit, dans un premier temps, avoir un rapport évident avec la spécialité. D’autre part, son caractère juridique dans son contenu et sa formulation doit être reconnu. Enfin, l’information supplémentaire doit apporter des informations supplémentaires évidentes aux clients. Elle ne doit pas être une redite d’une partie du texte déjà existant.

Le choix d’un avocat

Choisir un avocat n’est pas chose aisée, d’autant plus que souvent, cette décision est prise dans l’urgence et pendant une période de stress important. Si le dossier à traiter est courant, telle une procédure de divorce ou une procédure liée au droit du travail par exemple, l’avocat généraliste sera à même de vous défendre. Cependant, si le dossier s’avère complexe ou s’il relève d’un domaine de compétences particulier, mieux vaut faire intervenir un avocat spécialisé, qui connaîtra, mieux que son confrère, la procédure à tenir pour mener à bien votre affaire.